Le décès d’un parent nous replonge dans notre passé.
C’est ce qui est arrivé suite à la mort de maman en 2001.
J’ai voulu d’abord recréer une image d’elle,
un pieux souvenir à partager avec la famille.
Pour ceci j’ai choisi le procédé de la gravure à l’eau-forte,
que j’ai tirée à douze exemplaires, un pour chacun de mes frères et soeurs
ainsi que pour mes enfants.
Souvenir pieux à Mme Élisabeth Rubbens-Belpaire
2001, au-forte et aquatinte sur Arches, 30 x 40 cm
Sur la douzaine d’épreuves préparatoires rejetées,
j’ai tenu un long et franc dialogue avec ce souvenir de maman,
au pastel, à l’encre, à l’acrylique,
à tout ce qui me tombait sous la main!
Maman !!!
2002, douze épreuves d’état retouchées
(Cliquez pour un agrandissement de chaque image)
Puis je suis parti à la recherche de la mémoire de mon père,
qui était décédé depuis près de vingt ans.
J’ai commencé à patauger
à grands coups de pinceaux et de spatule
dans les profondeurs de ma mémoire
avant que n’apparaissent des images reconnaissables.
Des profondeurs de ma mémoire
2002, acrylique sur toile, 61 x 92 cm.
Alors sont apparues des images de peurs d’enfant,
des monstres cachés sous les lits et des souvenirs de la guerre.
Big chief, little chief
2002. acrylique sur toile, 81 x 107 cm.
Puis des jeux et des fantaisies partagées
d’avions et de fusées partis pour la gloire.
Souvenirs d’enfance
2002, acrylique sur toile, 77 x 107 cm.
Alors seulement j’ai été prêt à faire ce portrait
avec la mémoire de mon inconscient,
le portrait imaginaire de mon père quand il avait vingt ans.
Et je m’en suis trouvé apaisé.
Portrait imaginaire de mon père à vingt ans
2002, acrylique sur toile, 78 x 92 cm.